27 d’abril 2010
22 d’abril 2010
21 d’abril 2010
Setmana Cultural a l'Escola Enric Grau Fontseré
19 d’abril 2010
La mer, la mer toujours recommencée
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.
L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.
Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!
Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!
Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!
Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.
Oui! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil
Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
13 d’abril 2010
PERXES I ASGORFES
En la nota de premsa escriuen:
"... s’han aplegat imatges de racons i panoràmiques de la població d’Ascó. Per tant, s’hi poden trobar fotografies curioses de carrers i places, vistes generals de la població i del terme però també instantànies d’esdeveniments històrics o festius que han marcat el dia a dia d’aquest poble de
El títol ens evoca les asgorfes de les cases d’Ascó, les quals ens ofereixen magnífiques vistes del nostre poble. Així, en aquesta pretensió de contemplar l’Ascó de postal hem triat els millors miradors per contemplar l’Ebre que es passeja a recer de les cases del poble, el castell que senyoreja des de dalt del turó, l’entramat de places i placetes, carrers i corralasses que configura una fesomia particular, i la gent que els habita, que ha anat escrivint la història, que li ha donat sentit. La gent trafegant per casa, pel tros o a la vora del riu, però també compartint l’alegria de la festa i del joc o la il·lusió per les celebracions col·lectives.
Els autors, gairebé al final de la presentació escriuen:
"Els versos ens parlen de la fascinació per conèixer el passat col·lectiu, no tant per tafaneria, ans per vestir el bagatge propi i fornir-lo de complements que l'omplen i el particularitzen.
Enmig de broma o sol radiant
entre llims i algues esparracades t'acomiades d'Ascó, Ebre,
havent tot just acaronat el terme la pell i,
amb un bes, haver-la enamorada.
Xiuxiueig etern, constant, no deixes indiferent.
Monòleg obstinat, tossut, mai no emmudeixes.
Imploro que et quedis però, com una imatge fugaç,
t'allunyes sense condescendència.
Sirgant a contracorrent, que no a contracor,
m'he deixat captivar pel teu cabal etern...
Quasi un epíleg. El poema sintetitza la tasca feta en aquests deu anys. Referències al riu, espill del poble, que sempre restarà en el nostre imaginari."
FELICITATS!!!
07 d’abril 2010
IV Centenari de l'Expulsió dels moriscos. Congrés a Ascó
Encara la Val d'Aran
La Vall d'Aran
Com un petit paradís,
com cabdells filats
per una natura enlluernada
de molts miratges cridaners,
les muntanyes molt verdes,
encisadores i altes,
i tot tan pur i clar
com les aigües més pures,
tot tan autèntic
com el seu idioma
que té secrets de rels poètiques,
i encís d'una tradició vital
forta com un arbre savi de temps.
Un pom de fantasies nevades a l'hivern,
un quadre de mil verds a la primavera,
un riu vestit d'autenticitat delerosa i enèrgica a l'estiu,
una catifa d'ocres i aire fresquet a la tardor.
Albert Guiu.